Réécriture - Il y a le paysage qui se défile
Il y a le paysage qui se défile
Il y a ce souffle qui coupe les mots
Il y a ces marmots qui crient, rient, crient
Il y a ce cri muet du fond de moi
Il y a ce bonheur d’être avec toi
Il y a cette route, longue, dure, si belle
Il y a ton essence, partout
Il y a cette terrasse, complice muette
Il y a ma joie que tu entends
Que tu reprends quand il est temps
Il y a cette odeur, musc sapin chauffé fumé
Il y a cette plage que je n’ai pas vue
Il y a ces nuits chaudes comme ton souffle sur ma nuque
Suaves comme ton goût sur mes lèves
Il y a les pieds rieurs, noirs de bonheur poussiéreux
Il y a les yeux, tes yeux clos qui me suivent
Il y a ce vieil homme au cigare je l’envie et le plains
Il y a mes contes dans ma poche
Il y avait.
Je reviendrai, tu seras là, à attendre.
Hypotextes : Rimbaud - Apollinaire - Guillevic - Aragon